Ces derniers mois, la crise énergétique a fait flamber les prix des énergies. Le bouclier tarifaire, déjà prolongé jusqu’en décembre 2022 pour le gaz, et jusqu’au 1er février 2023 pour l’électricité, sera reconduit en 2023 pour les particuliers et les petites entreprises.

Même si la hausse des tarifs de gaz et d’électricité sera limitée à 15 %, l’inquiétude demeure sur cette saison automne-hiver. Nous avons recensé les principales questions que vous nous posez sur le chauffage… et tenté d’y apporter des réponses !

Quel système de chauffage est le plus économique ? Les panneaux solaires photovoltaïques, la solution miracle pour me chauffer ?  Par quoi remplacer ma chaudière au fioul et au gaz ? Est-ce le moment de se chauffer au bois-granulés ? Quelles sont les aides financières pour changer mon système de chauffage ou isoler ma maison ? Je n’ai prévu ni d’isoler, ni de changer de chauffage : quelles solutions pour passer un hiver au chaud ?

Notre credo ? Ne pas se précipiter… et penser sobriété.

Je n’ai prévu ni d’isoler, ni de changer de chauffage, quelles solutions pour passer un hiver au chaud !

Retrouvez les conseils de l’ADEME : Un hiver tout confort

  • Pour maîtriser sa consommation de chauffage, la première chose à faire est d’adapter la température au plus près des besoins.
    15 % des économies d’énergies peuvent être réalisées grâce aux thermostats d’ambiance programmables par exemple.
  • Gardez la chaleur à l’intérieur.
    Des rideaux épais et des volets fermés permettent de limiter le phénomène de parois froide et d’éviter une perte de 60 % de chaleur par les fenêtres (en cas de très mauvaise isolation)
  • Optimiser son chauffage.
    Un bon entretien, des combustibles performants, une isolation des canalisations d’eau chaude

Rappel : pour faire de vraies économies et obtenir un confort optimal, la meilleure option reste la rénovation thermique !

  • Quel système de chauffage est le plus économique ?

⇒ Si vous n’avez pas de chauffage central (chaudière qui alimente un réseau de radiateurs), les poêles à bois récents (bûches ou granulés) sont les solutions les plus économiques et performantes.

Le bois est l’énergie la plus économique sur le marché de l’énergie. Bûches, granulés ou bois densifié ou déchiqueté, le bois utilisé est de plus une ressource naturelle, renouvelable et souvent locale.

Les poêles à bois ou à granulés en cas de rénovation exemplaire (et/ou logement sans étage et orienté sud) peuvent suffire à chauffer un logement. Le coût à prévoir pour l’installation d’un poêle à bois ou à granulés est en moyenne de 5 000 euros. Des aides financières existent, variables selon votre statut, pour installer ou renouveler son appareil de chauffage au bois.

MAIS crise oblige… Actuellement, la pénurie de granulés a engendré une forte hausse des prix.

À l’heure actuelle, le chauffage au bois bûches reste la solution la plus économique, même si les prix augmentent et la ressource se fait plus rare au niveau local.

⇒ Si vous avez un chauffage central, vous pouvez aussi opter pour une chaudière à granulés de bois ou une pompe à chaleur. Ces systèmes sont économiques à l’usage mais coûteux à l’investissement (compter environ 15 000 €).

La chaudière à granulés de bois est une solution très performante. Elle demande néanmoins un espace de stockage qui peut être assez important si on l’on souhaite une grande autonomie et que le volume à chauffer est important.

La pompe à chaleur peut être également une solution, en comparaison de radiateurs électriques, à condition d’avoir un logement isolé, d’habiter en basse altitude et d’avoir un appoint pour les périodes les plus froides. Une pompe à chaleur Air/Eau permettra aussi de conserver un système de chauffage centralisé avec radiateurs hydrauliques

Les panneaux solaires, la solution miracle pour me chauffer ?

Solution miracle, non.

Petit préambule : ne pas confondre panneaux solaires photovoltaïques et panneaux solaires thermiques. Le panneau solaire thermique transforme le rayonnement solaire en chaleur. Les panneaux photovoltaïques utilisent la lumière solaire pour produire de l’électricité.

Les panneaux solaires photovoltaïques ne sont pas une solution de chauffage. Ils permettent principalement d’alimenter les appareils électriques du logement, au quotidien, au moment où l’électricité est produite : VMC, réfrigérateur, cumulus électrique, machine à laver… Producteurs principalement d’électricité l’été et en journée, ils produisent beaucoup moins l’hiver, période où les journées sont plus courtes et généralement moins ensoleillées.

Les panneaux solaires thermiques sont le plus couramment destinés à produire de l’eau chaude sanitaire. Ils peuvent participer au chauffage, dans le cas d’un système solaire combiné. L’eau chaude est alors redistribuée à travers la tuyauterie dans le réseau d’eau chaude sanitaire (lavabos, douche) et dans les appareils qui émettent de la chaleur (radiateurs, plancher chauffant).

Sur une maison bien isolée et avec un système de chauffage performant, « c’est la cerise sur le gâteau » s’accordent à dire tous les conseillers du service Info Énergie de l’Isère.

Est-ce le moment de se chauffer au bois-granulés ?

Le chauffage au bois-granulés possède de nombreux avantages…
Composés à 100 % de résidus de bois (sciures et copeaux), il est donc considéré comme une énergie renouvelable, au bilan carbone neutre ! Et son coût fait (faisait) partie des moins élevés parmi les solutions d’énergie..
Sauf que… La demande en chauffage aux granulés connaît une croissance fulgurante ces derniers mois et semaine. Conséquence : les stocks de granulés de bois fondent et les prix s’envolent. Cette année, se ravitailler en granulés est très difficile. La filière bois est mobilisée pour assurer un retour à la normale dans les meilleurs délais.

Avant de réfléchir chauffage, penser isolation !

Par quoi remplacer ma chaudière au fioul ou au gaz ?

Les prix du gaz et du fioul pourraient doubler d’ici l’année prochaine (hors bouclier tarifaire, qui bloque l’augmentation à 15%). Changer son chauffage est une bonne idée… Mais dans un logement non isolé (une passoire thermique) et si votre chaudière est récente, il ne sert à rien de se précipiter dans un contexte où les prix des énergies sont fluctuants !
Le risque ? Compenser une manque d’isolation par une solution non adaptée au besoin et qui sera au final coûteuse (et surdimensionnée une fois le logement isolé).

Retrouvez les conseils de l’ADEME : changer son chauffage

Quelles sont les aides financières pour changer mon système de chauffage et isoler ma maison ?

Il existe de nombreuses aides nationales et locales, différentes selon les territoires et vos conditions de ressources (Ma Prime Rénov’, Prime Air Bois, Certificats d’économie d’énergie)…
Faites le point grâce à notre outil en ligne « Mon Projet, Mes Aides » qui vous présente les aides locales et nationales.

Pour résumer…

Stockage, bruit, budget, entretien, émissions de CO2… Chaque solution de chauffage a ses avantages et ses inconvénients. La solution pertinente consiste à rénover son logement en commençant par l’isoler. Rien de tel pour réduire le besoin de chauffage, s’assurer un confort optimal et réduire ses factures ! Si des travaux ne sont pas envisageables dans l’immédiat (questions de délai actuellement ou de coût), il existe des solutions simples pour augmenter son confort à faible coût.

En ces temps de crise, la sobriété énergétique (premier pilier du triptyque négaWatt) est au cœur des enjeux pour bien préparer la prochaine saison de chauffage. Elle est un levier majeur car elle mobilise peu de moyens financiers et permet d’obtenir des résultats   significatifs en terme d’économie d’énergie.

À travers ses conseils, ses animations et son accompagnement, notre service est fortement mobilisé pour vous aider à passer un hiver sobre et confortable !

Chiffres-clés :

  • 62  % : part du chauffage et de la production d’eau chaude dans la consommation d’énergie d’un logement
  • 1 602 € : facture moyenne annuelle d’un ménage français
  • – 1 °C sur sa consigne de chauffage = – 7 % sur sa facture d’énergie
  • 12 millions de français souffrent de précarité énergétique

Sources : Ademe, Ministère de la transition écologique


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