Ce concept est apparu dans les années 1970, suite à la parution du rapport Meadows* et se situe au croisement de différentes écoles de pensée.

L’idée maîtresse de l’économie circulaire est de proposer une alternative à l’économie classique dite « linéaire » que nous connaissons actuellement. Elle doit permettre de sortir du modèle «extraire, produire, consommer et jeter» qui montre très largement ses limites, notamment avec une utilisation de ressources épuisables.

Alors en quoi consiste exactement l’économie circulaire et peut-elle être une vraie solution ?


La définition qui prévaut est celle donnée par l’ADEME :

« L’économie circulaire peut se définir comme un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien être des individus. »


Plus concrètement, l’économie circulaire se traduit par ce schéma :

Source ADEME : https://www.ademe.fr/sites/default/files/assets/documents/descriptif-detaille-schema-economie-circulaire_2017.rtf

Que cachent ces 7 piliers évoqués :

  • Approvisionnement durable (extraction/exploitation et achats durables) : exploitation efficace des ressources en limitant les rebuts et l’impact sur l’environnement. Toutes les ressources sont concernées : énergies, minerais, matières agricoles ou forestières, qu’elles soient renouvelables ou non. On parle ici des achats privés ou publics.
  • Écoconception (dès la conception d’un procédé, d’un bien ou d’un service) : prise en compte de l’ensemble du cycle de vie en minimisant les impacts environnementaux.
  • Écologie industrielle et territoriale (dénommée aussi symbiose industrielle) : mode d’organisation interentreprises dans lequel on échange des flux ou mutualise des besoins. L’écologie industrielle et territoriale optimise les ressources d’un territoire (énergies, eau, matières, déchets, équipements et expertises) via une approche systémique qui s’inspire du fonctionnement des écosystèmes naturels. Par exemple, une entreprise utilise les rebuts d’une autre.
  • Économie de la fonctionnalité : l’usage est préféré à la possession, on vend des services liés aux produits plutôt que les produits eux-mêmes. Par exemple, on utilise une voiture partagée que l’on loue, au lieu d’en posséder une que l’on n’utilise pas souvent.
  • Consommation responsable : l’acheteur·euse, acteur·trice économique (privé ou public) ou citoyen·ne consommateur·trice, effectue son choix en prenant en compte les impacts environnementaux à toutes les étapes du cycle de vie du produit (bien ou service). Par exemple, on achète des produits éco-labélisés garantissant une empreinte limitée sur l’environnement.
  • Allongement de la durée d’usage par le consommateur ou la consommatrice : réparation, vente ou don, achat d’occasion (on parle aussi de réemploi ou de réutilisation). Par exemple, on achète des vêtements d’occasion plutôt que neufs.

Qu’apporte concrètement l’économie circulaire ?

D’un point de vue environnemental :

  • Limitation de l’obsolescence programmée des produits.
  • Réduction de l’usage des ressources limitées ou sujettes à tensions géopolitiques : eau, pétrole, gaz, uranium, foncier, terres rares, etc.
  • Nouvelle vision du déchet qui devient un coproduit, donc une ressource qui est valorisable. Attention, cependant, à ne pas inciter à produire toujours plus de déchets pour avoir plus de ressources.

D’un point de vie social et économique :

  • Renforcement de l’attractivité d’un territoire avec, à la clef, des créations d’emplois.
  • Amélioration, sécurisation et résilience des approvisionnements, notamment par des secteurs d’activité qui recyclent leurs déchets ou réemploient leur propres produits.

Alors, mythe ou réalité ?

L’économie circulaire présente de vrais intérêts au regard des enjeux liés aux ressources et au changement climatique. Il faut néanmoins garder à l’esprit que l’économie circulaire la plus efficiente sera notamment celle qui conduira, en tout premier lieu, à la sobriété et donc à une consommation non seulement responsable mais surtout raisonnée afin de limiter le besoin.

Pour en savoir plus :


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